Le tuteur
Plusieurs acteurs, soit les parents, les enseignants, la direction d’école, l’orthopédagogue et le tuteur scolaire, font du plan d’intervention une démarche porteuse d’une grande réussite chez les jeunes.
Le portrait des salles de classe change rapidement au Québec. En effet, il n’est pas rare de voir près du tiers des élèves d’une classe progresser avec une ligne directrice, soit des objectifs bien ciblés contenus dans un plan d’intervention (PI). Le but du plan d’intervention est de planifier l’élaboration de quatre à cinq objectifs concrets réalisables et mesurables afin d’évaluer les interventions adaptées aux besoins particuliers de l’élève. Ce qui est important de comprendre, c’est que le jeune n’est très certainement pas si différent de ses pairs uniquement parce que l’équipe-école lui suggère un tel plan d’intervention. Celui-ci a comme finalité toute première la progression et la réussite scolaire de l’élève. Destiné au soutien scolaire du jeune, le tuteur devient un atout clé au plan d’intervention.
Que ce soit pour un jeune dyslexique, dysorthographique, pour un élève diagnostiqué avec un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité ou pour toutes autres difficultés d’apprentissage, le but est d’outiller le jeune adéquatement, selon son environnement et ses capacités intrinsèques. Le Guide d’utilisation en lien avec le canevas de base du plan d’intervention fournit quelques exemples de capacités sur lesquelles nous pouvons miser dans l’atteinte de la réussite scolaire :
- L’élève démontre de bonnes habiletés sociales avec ses pairs.
- L’élève trouve des solutions à ses difficultés.
- L’élève est capable d’organiser son espace de travail.
- L’élève est capable de demander de l’aide.
Pourquoi et comment le tuteur scolaire peut-il participer au PI ?
Plusieurs parents ont recours aux services d’un tuteur pour accompagner leur jeune dans ses études. Il demeure primordial pour le tuteur d’obtenir un portrait juste de l’élève qu’il accompagne afin de pouvoir travailler de concert avec les parents et l’enseignant, avec qui il pourra échanger des renseignements par courriel ou par téléphone. Il se doit alors d’être un participant à part entière dans le processus du plan d’intervention, à tout le moins, pour développer une constance et émettre des commentaires à propos de ses observations lorsqu’il travaille auprès de l’apprenant. Certes, l’heure de tutorat passe à une vitesse fulgurante et il peut être difficile d’appliquer toutes les consignes et adaptations contenues dans le PI. Cependant, le tuteur est un acteur de premier plan en ce qui concerne non seulement l’application des mesures adaptatives, mais également il a la capacité de tester, de renforcer et de démystifier ces nouveaux moyens d’adaptation avec lesquels le jeune n’est pas très habitué à travailler. Qui d’autre de mieux que le tuteur pour motiver et soutenir les apprentissages du jeune afin de réussir à atteindre ses objectifs scolaires, que ce soit au niveau de l’organisation du travail, de l’élaboration de stratégies de lecture et du travail sur les habiletés sociales et intellectuelles.
Un tuteur impliqué dans le PI du jeune devient un complice scolaire bien mieux outillé et au parfum de ce que vit le jeune dans sa réalité quotidienne. Sans cela, nous doublons le temps que cela peut prendre au tuteur pour atteindre des objectifs bien précis en matière éducationnelle. Ce dernier est au fait de la progression souhaitée avec le jeune et croyez-nous, ce qui se vit entre le tuteur et l’élève est bien différent positivement en comparaison à ce que le parent peut vivre à l’heure des devoirs.
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Par Chantale Alvaer, fondatrice et enseignante