L’évaluation en orthopédagogie
Par Céline de Brito, orthophoniste
Les enfants qui présentent des difficultés de langage ont fréquemment des difficultés au niveau des apprentissages scolaires puisque la lecture et l’écriture sont aussi du langage, mais sous forme écrite. Les difficultés s’actualisent différemment d’un enfant à l’autre, mais la lecture et l’écriture étant présentes dans toutes les matières scolaires, il est important que les orthopédagogues soient impliqués auprès de ces enfants afin de soutenir la famille, le milieu scolaire et les enseignants. D’où l’importance de l’évaluation en orthopédagogie le plus rapidement possible.
Lorsqu’un enfant présente des difficultés scolaires, il arrive souvent que l’orthopédagogue soit le premier intervenant à qui l’on réfère. Afin de connaître les forces et les faiblesses de l’enfant, l’orthopédagogue effectuera une évaluation (lecture, écriture, mathématiques) et pourra ainsi dresser un portrait de ses habiletés scolaires. Il doit donc regarder plusieurs composantes et se questionner sur ce qui peut engendrer les difficultés scolaires. Il doit aussi déterminer si des évaluations complémentaires sont nécessaires (orthophonie, psychologie, optométrie…). Parfois, l’orthopédagogue évalue et suit des enfants déjà identifiés comme présentant une difficulté de langage. D’autres fois, il peut évaluer un enfant et se rendre compte qu’il a des difficultés de langage et ainsi référer en orthophonie.
Lorsqu’il commence une évaluation, l’orthopédagogue fait une brève entrevue avec l’enfant. Puisque la lecture et l’écriture sont présentes dans toutes les matières scolaires, il mettra l’accent sur celles-ci, mais pourra aussi, au besoin, évaluer les mathématiques. Ainsi, en lecture, il regardera les microprocessus(reconnaissance des mots écrits, décodage), les macroprocessus (s’il peut faire un rappel des éléments importants du texte qu’il a lu et s’il peut faire des liens entre les éléments), les processus d’intégration (s’il comprend le sens des référents ( il, lui, eux…) et des connecteurs (et, mais, par contre…)), les processus d’élaboration (s’il fait des prédictions, s’il s’imagine mentalement ce qu’il lit, s’il fait des liens avec ses connaissances, s’il fait des inférences) et les processus métacognitifs (s’il sait quand il n’a pas compris et ce qu’il fait pour s’aider à comprendre).
Au niveau de l’écriture, l’orthopédagogue analysera l’orthographe (omission, séquence de lettres, homophones, marques du pluriel, accord des verbes…), la structure de la phrase (omission de mots, construction de la phrase…), le vocabulaire choisi et la structure du texte (chronologie, marqueurs temporels, quantité et qualité des informations).
Cette évaluation permettra donc aux enseignants, à la direction et à la famille de mieux comprendre les difficultés de l’enfant et d’entamer un suivi et des démarches appropriées.
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