Le langage dans la production de textes écrits 1. Language in the production of written texts 1. SOSprof. SOSteacher

, , ,

Le langage dans la production de textes écrits

Le langage dans la production de textes écrits

Par Véronique Faucher, orthophoniste

Clinique d’orthophonie Jeux de mots, Boucherville

Production de textes écrits. Production of written texts. SOSprof. SOSteacher

La production de textes écrits est une lourde tâche pour plusieurs élèves. Pourquoi est-elle si compliquée? C’est parce que rédiger un texte est beaucoup plus complexe que le fait d’orthographier une suite de mots sur une feuille. Cela demande beaucoup d’énergie cognitive au même moment et l’énergie doit être répartie sur plusieurs aspects langagiers. Lorsqu’il écrit un texte, l’élève doit entre autres:

  1. Penser à ses idées en fonction du sujet et planifier leur organisation dans un ordre adéquat;
  2. Écrire les idées :
    • en les séparant en paragraphe;
    • en formulant des phrases bien construites;
    • en mettant la ponctuation aux bons endroits;
    • en utilisant un vocabulaire varié;
    • en faisant concorder les temps de verbe;
    • en utilisant la bonne orthographe des mots;
    • en réfléchissant aux règles grammaticales qu’il connait pour faire les bons accords.
  3. Faire une révision de son texte en portant un jugement critique sur ce qu’il a écrit.

 

 

Pour partir du bon pied et aider les enfants à réaliser le point #1 de la démarche ci-haut lors de la rédaction d’un texte narratif, je vous propose d’utiliser les pictogrammes du «Récit en 3D» de Brigitte Dugas, orthophoniste. L’auteure propose de rendre visuels les différents constituants du récit par l’utilisation de pictogrammes qui représentent :

  • La situation initiale :
    • le moment de l’histoire (Quand?);
    • les personnages (Qui?);
    • le lieu (Où?);
    • la quête du personnage principal (Voulait…);
  • le problème qui survient, aussi appelé élément déclencheur (Mais…);
  • la ou les solutions, aussi appelées péripéties (Alors…);
  • le dénouement et la situation finale (Finalement…).

L’enfant doit d’abord bien comprendre ces constituants. Il est possible de les lui faire identifier à partir d’une histoire déjà écrite ou connue, par exemple, l’histoire des Trois petits cochons. De plus, les pictogrammes peuvent être placés sur un dé que vous pourrez lancer pour jouer à évoquer les constituants du récit que vous travaillez. Puis, vous pouvez amener l’enfant à rédiger le plan de son propre récit en fonction de ces pictogrammes. Il est possible d’adapter ce matériel selon le niveau scolaire de l’enfant. Une banque de mots-clés simples ou plus complexes peut être reliée à chaque pictogramme. Pour les niveaux plus avancés, plusieurs problèmes ainsi que plusieurs tentatives de solutions peuvent être intégrés au plan de récit de l’élève. En tout temps, les pictogrammes guident l’enfant dans l’organisation de ses idées. Lorsque les idées sont ordonnées, une part des ressources cognitives de l’enfant sont libérées pour passer à l’étape de rédaction du texte, puis de révision.

Ce support visuel peut être utilisé avec des élèves ayant des difficultés de langage oral ou écrit, mais également avec tous les élèves de la classe. La qualité d’un texte écrit est influencée, entre autres, par la motivation de l’élève envers la tâche. L’utilisation de ce matériel imagé l’augmentera certainement. Les enfants apprécient lorsqu’une tâche abstraite devient tout à coup plus simple et concrète!

 

Voici un autre article qui saura vous plaire :

 

 

Pour en savoir plus  et mieux vous outiller :

 

 

Table des matières

Articles qui sauront vous plaire